Quatre valeurs communes
Le processus de sélection de nos valeurs communes
Comme notre but premier était de bâtir un outil éducatif et commun, le mandat du comité était clair; encourager la collaboration face au personnel, parents et membre du comité. Cette plate-forme a pris place à l’intérieur des balises du programme éducatif du ministère. Afin de bien représenter les valeurs véhiculées par l’équipe, le comité a regroupé ces valeurs communes en quatre groupes en respectant trois axes;
- Être le reflet des attentes qu’ont les parents envers leur service de garde.
- Respecter les principes du programme éducatif des CPE.
- Tenir compte du vécu interne du CPE.
Voici donc les quatre valeurs communes du CPE; L’AUTONOMIE, LE RESPECT, L’ESTIME DE SOI ET LE PLAISIR.
L’autonomie
Dès leur plus jeune âge, les enfants développent la capacité d’établir des liens interpersonnels et des relations sociales. Ce qui les amène à apprécier les gens qui les entourent et à s’apprécier eux même. Ils perçoivent de mieux en mieux leurs habiletés sociales et développent la conscience de soi. Par cette chaîne de relations humaines ils développent beaucoup d’aptitudes dont celle de l’autonomie. Dans un climat de soutien démocratique l’éducatrice favorise le développement social et affectif de l’enfant. Lorsqu’il réalise des choses par lui-même, l’enfant vit des réussites et développe une confiance en lui qui le poussera à se réaliser de nouveau. L’éducatrice laisse l’enfant expérimenter, elle lui laisse le temps nécessaire pour agir par lui-même, elle l’incite à trouver des solutions réaliste, elle encourage l’autonomie de la pensée (raisonnement, réflexion), elle organise de façon logique son environnement et le soutien continuellement dans ses apprentissages et réalisations.
L’estime de soi
Comme pour l’autonomie, l’enfant développe des habiletés sociales et tisse alors des liens d’attachement affectif avec ses pairs et les adultes significatifs que l’entourent. Il arrivera à distinguer ses besoins et sentiments de ceux des autres. Ceci amène l’enfant à comprendre et à prendre des décisions par lui-même.
Notre pédagogie ouverte ou l’apprentissage actif privilégie l’acquisition des habilités sociales chez l’enfant. Ces relations progresseront davantage avec l’arrivée du langage. Les compétences sociales de l’enfant grandiront avec sa capacité d’établir et de maintenir des liens d’amitié. Le partage et le collaboration naîtront par la suite et feront en sorte que l’enfant développera un sentiment d’appartenance à un groupe et revendiquera sa place au sein de celui-ci.
Dans un environnement riche, stimulant et stable, l’enfant se permet de faire des choix, de prendre des décisions, d’élaborer des projets et participe activement à la vie de groupe. L’éducatrice doit favoriser l’expression et soutenir l’enfant dans ses démarches. Elle doit encourager l’enfant à prendre des décisions et l’inciter à faire des choix judicieux tant en période de jeu qu’en résolution de conflit. Elle est toujours le chef d’orchestre et soutient les enfants qui ont des difficultés.
Le respect
Le respect est une notion bien mystérieuse lorsqu’elle est expliquée aux enfants. Il est plus simple de leur faire vivre des expériences qui mettront à l’épreuve des notions de respect. Les interventions démocratiques permettent aux enfants de construire des relations égalitaires susceptibles d’éveiller en eux leur propre conception de respect. Dans un contexte d’ouverture, ils auront la chance d’apprendre à interagir avec les autres selon les habilités individuelles de tous et chacun. Ils découvriront au travers de relations authentique qu’il y a des besoins et des sentiments différents qui nécessitent des comportements différents. La capacité de faire confiance aux autres se développe au même rythme que celui de la confiance en soi. Il est donc préférable de partager les pouvoirs au sein du groupe afin de respecter le rythme de chacun des membres. On exige donc des éducatrices de céder volontairement le pouvoir, de façon judicieuse et sécuritaire aux enfants. Ceci permettra aux enfants qui en ressentent le besoin, de vivre avec les conséquences du pouvoir. Ces moments peuvent être réalisés en période d’échange comme par exemple en causerie ou lors de rassemblement comme au dîner. Les enfants peuvent être impliqués dans le processus de planification, pour un projet spécifique par exemple. L’enfant sera alors obligé de reconnaître les forces et habiletés de ses pairs afin de bien organiser son « activité ». Le respect s’applique aussi envers l’environnement, le matériel et les valeurs.
Le plaisir
Le jeu est une activité bénéfique. Le jeu est stimulant, enrichissant, c’est un moment de bonheur et de joie. Il apparaît sous forme spontanée ou planifiée. Il peut être silencieux ou bruyant, sérieux, fatiguant ou relaxant mais il est toujours porteur d’apprentissage. On redemande ces périodes agréables car les souvenirs qui y sont rattachés sont des moments de bonheur. En jouant avec les enfants, l’éducatrice partage leur plaisir de jouer et apporte une dimension expérimentale à celui-ci. Les jeux, les comptines, les chansons aident à contrer les petits blocages, agrémentent les moments d’attentes, ravivent les moments de routines et transitions et réduisent les moments de stress.
Certains jeux inspirent des actions précises que mémorisent les enfants. Les moments de joie spontanés, inspirés des idées des enfants sont des moments très enrichissant remplis d’apprentissages. Bouger et faire des mouvements libres permettent aux enfants de se défouler et d’enregistrer de nouvelles notions motrices, ils expérimentent de nouvelles possibilités et acquièrent des habiletés physiques. Le plaisir c’est la satisfaction, il représente le bien-être, le contentement et le désir. Il procure une sensation agréable qui est à la source du divertissement, de l’agrément, de l’amusement et de la réjouissance. L’un des principes de base du programme éducatif des services de garde du Québec est que l’enfant apprend par le jeu, ne l’oublions pas!