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Pédagogie

NON! Un mot pas si négatif que ça…

Psychologie

Parents : Chroniques  : Un esprit sain... dans une famille saine! : www.petitmonde.com

Julie Pearson, éducatrice

 

Sarah, 13 mois, pleure parce que maman vient de lui dire de ne pas toucher aux plantes. Gabriel, 3 ans, hurle à 2 heures du matin car papa et maman ne veulent plus qu’il dorme dans leur lit. Simon, 8 ans, boude parce qu’il ne peut aller jouer dehors avant de faire ses devoirs. Catherine, 12 ans, claque sa porte parce qu’elle ne peut dormir chez son amie ce soir.

Ces réactions représentent toutes un signe de mécontentement, de frustration; une réponse au fameux NON de l’autorité. L’enfant a souvent de la difficulté à gérer les frustrations qui l’envahissent car son contrôle de lui-même n’est pas complètement développé et l’affectif est plus fort que tout. Il serait tentant, surtout à 2 heures du matin!, de céder et d’accorder à l’enfant ce qu’il veut. Il est toutefois important, voire même essentiel, d’être cohérent et de maintenir sa position et ce dès la petite enfance.

L’attitude des parents influencerait les compétences sociales des enfants

La psychologue américaine Diana Beaumrind a identifié trois types d’attitudes parentales: le parent autoritaire, le parent permissif et le directif. Suite à ses recherches elle y a relié des comportements d’enfants.

L’attitude parentale qui semble donner les résultats les plus positifs sur l’enfant est celle du parent directif. Celui-ci est ferme avec son enfant. Il explique ses décisions et encourage les discussions. Il respecte les intérêts et personnalités de chacun sans toutefois abandonner ses valeurs et exigences. Il est affectueux, cohérent et rassurant. Il tient ses décisions jusqu’au bout, quitte à devoir donner des conséquences raisonnables à son enfant.  C’est le parent qui encourage son enfant et qui lui impose des limites. Il est probablement le papa ou la maman de Gabriel qui aimerait bien dormir mais qui, malgré tout, ne cède pas aux crises de celui-ci.

Qu’est-ce que cela peut donner dans la vie future du petit bout de chou?

On remarque qu’avec des parents directifs les enfants se sentent en sécurité, sachant qu’ils sont aimés. Ils sont plus capables de reconnaître les limites de l’autre et d’être sensible à l’autre. À l’entrée à la maternelle, on remarque que ce sont des enfants plus autonomes. Ce sont aussi des petits qui sont capables de se faire entendre et d’exprimer leur opinion correctement. Ils s’affirment devant les camarades et les adultes qui les entourent. Ils ont confiance en eux. Leur maîtrise personnelle et leur capacité à gérer les frustrations est impressionnante. Ils deviennent des adultes confiants, curieux et capables de se contenter. Quoi demander de mieux pour l’avenir de notre petit chérubin?

Tous aimeraient voir leur petit avec ses caractéristiques et débordant d’estime de soi. Cependant cela entraîne quelques efforts qui, lorsqu’ils sont constants, peuvent être essoufflant. Personne n’aime répéter 10 000 fois les mêmes consignes ou encore entendre son enfant crier de mécontentement pendant des heures. Il est pourtant essentiel d’y passer. Selon la personnalité et le caractère de notre enfant (qui selon certains seraient héréditaires!) ce sera plus ou moins long. L’enfant doit arriver à comprendre que l’adulte a l’autorité et que c’est lui qui décide. Il est toutefois important d’expliquer à l’enfant les règles, consignes et conséquences.

Quelques trucs et astuces…

 

  • On donne notre consigne simple et précise. Exemple: «Ne touche pas aux plantes.» Pas besoin de blabla inutile…
  • On explique de façon claire le pourquoi du NON. Ce n’est pas le temps de s‘excuser mais plutôt de faire comprendre la raison derrière notre position.
  • On explique une fois. Si on le fait bien, l’enfant comprendra rapidement. Par la suite, s’il veut d’autres explications c’est probablement qu’il essaie de négocier de façon ratoureuse.
  • Pas de concession. Si c’est l’heure du dodo, on ne lit pas une vingtième petite histoire pour faire plaisir. Sinon, c’est lui donner le contrôle qui nous revient.
  • On s’occupe. Si l’enfant sent que sa crise nous chavire et nous empêche de faire autre chose, il continuera croyant qu’il a du pouvoir sur nous. (En fait, il n’aura pas tout à fait tort de le penser...) On passe à autre chose.
  • Pendant la crise, on n’essaie pas de le raisonner. Un enfant en crise n’est pas réceptif. S’il y a un retour à faire, on le fait lorsque la crise est terminée.
  • Surtout, on n’oublie pas qu’un parent directif est aussi quelqu’un de chaleureux et qui exprime à son enfant son affection…

Bon courage! et n’oubliez pas COHÉRENCE…